Les émulsions ont une réponse linéaire pour des temps de pose courts. Autrement dit, une pose faite à un cinquantième de seconde sera deux fois plus dense qu'une pose faite à un centième de seconde.

Cependant, les émulsions sont inefficaces aux faibles intensités. Pour les temps de pose longs (généralement plus d'une seconde), le fait de doubler la durée d'exposition ne double plus la densité (l'exposition) du film.

On peut même observer un plafonnement décourageant de la sensibilité des films durant les longues poses. Ainsi, certaines images exposées durant une heure peuvent présenter presque les mêmes détails qu'une exposition de 10 minutes.

Lorsque des photons arrachent un électron à un cristal d'halogénure d'argent, deux charges de signes contraires sont libérées. Il y a alors création d'un "trou" positif et libération d'un électron. Lors des longues poses, les électrons ont tendance à aller combler des trous précédemment formés. On appelle ce phénomène la recombinaison.

Les techniques d'hypersensibilisation ont pour but de capter les électrons libres afin d'éliminer la recombinaison.

En fait, le terme hypersensibilisation est très mal choisi. On ne rend jamais le film plus sensible. On évite seulement que le film ne perde sa sensibilité nominale lors de longues poses.

Un film hypersensibilisé aura les mêmes caractéristiques lors d'un usage normal (pose courte et conditions d'éclairage normales).

• Le refroidissement
• Le remplacement des agents oxidants (vapeur d'eau et oxygène) par des gaz inertes
• Le vide (exposition)

• Le trempage au nitrate d'argent
• L'exposition à l'hydrogène pour diminuer le seuil de détection