« Une odyssée au coeur du savoir et de l’expérience d’ici »
Dates : 25 au 27 octobre 2024
Lieu : Campus Notre-Dame-de-Foy
Nombre de participants : 151
Comité organisateur : Chantal Allard (Club d’astronomie Jupiter de Trois-Rivières), Ségolène Bonnenfant (Club d’astronomie Cassiopée), Pierre Carignan (Club d’astronomie Cassiopée), Jasmin Robert (Directeur général FAAQ), Marie-Renée Roy (Club d’astronomie Cassiopée), Mario Simard (Club d’astronomie Cassiopée), Marc Tessier (Club d’astronomie Cassiopée).
Programmation
Vendredi 25 octobre 2024 : « Le ciel en premières nations »
Laurie Rousseau-Nepton
Professeure à l’Université de Toronto et membre de l’Institut Dunlap d’astronomie et d’astrophysique.
Présente en virtuel.
Elle a travaillé six ans en tant qu’astronome résident à l’Observatoire Canada-France-Hawaii soutenant divers instruments, y compris des caméras grand champ, des spectrographes haute résolution, des spectromètres à transformée de Fourier. Elle a obtenu son diplôme de l’Université Laval en étudiant les régions de formation d’étoiles dans les galaxies spirales et en aidant au développement de deux spectro-imageurs de transformées de Fourier, SpIOMM et SITELLE.
Elle dirige maintenant un projet international appelé SIGNALS, la formation des étoiles, le gaz ionisé et Nébular Abundaces Legacy Survey, qui a prélevé avec l’instrument SITELLE plus de 50 000 des régions formant des étoiles dans 40 galaxies voisines pour comprendre comment l’environnement affecte les caractéristiques des jeunes étoiles. Dans cette nouvelle dénomination, elle développera une nouvelle instrumentation pour l’astronomie, y compris un spectro-imageur à haute résolution qui utilise des techniques de spectroscopie de transformée de Fourier en combinaison avec des détecteurs quantiques (i.e. MKID).
Elle se consacre également à la mise au point d’une nouvelle façon de faire de la science si les cultures locales et la diversité des points de vue du monde devient un élément important de l’enseignement et de la recherche.
Laurie Rousseau-Nepton est la lauréate du prix Qilak 2024 remis par la CASCA.
Natasha Kanapé Fontaine
Natasha Kanapé Fontaine est une autrice, poète et artiste interdisciplinaire innu, de la communauté de Pessamit, sur le Nitassinan (Côte-Nord, Québec, Canada).
Ses œuvres poétiques et ses essais sont reconnus et salués par la critique, voyagent dans le monde, traduits en plusieurs langues et sont à l’étude à plusieurs niveaux dans les écoles du Québec et d’ailleurs. En 2017, elle reçoit le Prix Droits et Libertés pour sa poésie. À seulement 29 ans, elle figurait déjà parmi les personnalités publiques ayant participé à la reconnaissance des peuples autochtones du Québec, autant ici qu’ailleurs dans le monde. En 2021, elle publie son premier roman Nauetakuan : un silence pour un bruit (Éditions XYZ), avec les thèmes qui lui sont chers, tels que le retour à soi, le voyage à la rencontre d’autres peuples autochtones, le territoire, l’onirisme et l’art. La même année, elle a été promue au grade de Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres de la République française. Elle travaille également en traduction, scénarisation, consultation en littérature autochtone, et en lecture sensible de contenu lié aux Premiers Peuples. Elle vit à Tio’tia:ke – connu sous le nom de Montréal. En 2023, elle publie un premier recueil de nouvelles littéraires, basées sur des légendes innu, intitulé Kanatuut – La Chasseresse, aux Éditions Chez Stanké.
Melissa Mollen Dupuis
Communicatrice à la radio et à la télévision, animatrice, annonceure, actrice-comédienne, narratrice, militante pour les droits des autochtones.
Originaire d’Ekuanitshit sur la Côte-Nord. Après un long parcours professionnel durant lequel elle a partagé la richesse de sa culture innue au public, elle donne souffle en 2012, avec Widia Larivière, à la branche québécoise du mouvement Idle No More.
En 2014, elle est nommée présidente du conseil d’administration du Wapikoni mobile et en 2017, elle reçoit le prix Ambassadeur de la Conscience d’Amnistie internationale aux côtés de cinq autres personnalités du mouvement des peuples autochtones du Canada et d’Alicia Keys. Depuis 2018, elle est resposable de la campagne Forêts menée par David Suzuki.
Ses champs d’expertise tournent autour des luttes et enjeux liés aux réalités autochtones, forêt boréale, engagement citoyen, communication (radio et télévision), animatrice, annonceure, actrice-comédienne et narratrice.
Long parcours professionnel durant lequel elle a partagé la richesse de sa culture innue avec le public; animatrice de « Kuei! Kwe! » – une émission de Radio-Canada qui vise à mettre de l’avant le talent et l’audace de membres des Premiers Peuples en compagnie de personnes inspirantes.
Diane Andicha Picard
Née à Wendake, descendante des Chefs huron-wendat Okouandoron et Taourenche, femme d’affaire, artiste, animatrice, conférencière et promoteure.
Née à Wendake, Diane Picard porte le nom de Femme Spirituelle Yãndicha’ de Sõndakwa. Ceci veut dire « La Lune de l’Aigle ». Yandicha’ officiente, femme d’affaires, artiste, artisane et Ainée, transmet et diffuse la culture, la spiritualité et les valeurs ancestrales traditionnelles de son peuple Wendat. Fondatrice de la Maison Andicha, cette femme promotrice anime cinq paliers d’activités : spectacles, ateliers d’artisanat autochtones, cérémonies traditionnelles traditionnelles, ateliers de développement personnel, enseignements culturels, vente de produits d’artisanat sur commande et création d’un disque compact en septembre 2016 et quelques autres activités connexes selon ses valeurs traditionnelles : Respect, Humilité, Partage et Honnêteté. Elle a reçu la reconnaissance du Gala Méritas des Bénévoles de la circonscription de Chauveau Québec en 2022. Elle a accueilli d’une Reconnaissance du Gala Meshtapého, groupe gagnant/prix d’entreprise culturelle de l’année : Les Femmes au Tambour de Wendake.
Synopsis : Parce que l’astronomie appartient à toutes les nations et n’est pas qu’affaire scientifique; Laurie Rousseau-Nepton, astrophysicienne de formation, nous présente quelques constellations du ciel Innu, Natasha Kanapé Fontaine enveloppe la soirée de sa poésie tandis que Melissa Mollen Dupuis nous apporte la joie d’être ensemble sous les étoiles. Avant tout, nous serons accueillis par madame Diane Andicha Picard, Aînée de la Nation huronne-wendat, en ouverture.
Invité d’honneur : Jean-René Roy, Astrophysicien, chercheur, professeur
« Le premier milliard d’années, À l’aube de l’univers »
Jean-René Roy est astrophysicien. Il a travaillé dans plusieurs observatoires et instituts de recherche aux États-Unis, en Australie, au Canada, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne. Après avoir été professeur au Département de physique de l’Université Laval de 1977 à 2000, il a été à la direction de l’Observatoire international Gemini à Hawai’i et au Chili de 2000 à 2009. Il a œuvré au Large Facilities Office de la National Science Foundation dans la gestion des grandes installations scientifiques des États-Unis de 2009 à 2011. En 2011-2012, il fut en poste au Space Telescope Science Institute (à Baltimore) qui gère le fonctionnement des télescopes spatiaux Hubble et James Webb.
Ses domaines de recherche ont été les phénomènes éruptifs du Soleil, les processus d’enrichissement et de mélange des nouveaux éléments dans le milieu interstellaire, et l’évolution des galaxies. Plus récemment, il s’est intéressé aux problèmes reliés à la gouvernance et à la gestion des grandes infrastructures et laboratoires de recherche. Il écrit sur la science, son histoire et son impact sur la société.
Ses quelques ouvrages récents : Trente images qui ont révélé l’univers, Presses de l’Université Laval Hermann Éditeur, 2019, La Terre dans l’espace, La démesure de l’univers de la préhistoire à aujourd’hui, Presses de l’Université Laval & Hermann Éditeur, 2021, Lettres de Bételgeuse adressées à quelques savants du passé, Liber, 2023.
Synopsis : La cosmologie contemporaine décrit l’univers à partir d’un début il y a 13,8 milliards d’années. Ce modèle est fondé sur un ensemble d’observations assemblées de manière cohérente grâce à deux développements révolutionnaires en physique il y a environ un siècle : la relativité générale en 1915 et la mécanique quantique des années 1920. M. Roy propose un voyage dans le temps et l’espace pour faire le point sur le premier milliard d’années, assez longue période où les processus astrophysiques permirent l’assemblage des grands blocs que sont les galaxies et les étoiles. Il effectuera un survol de la formation des premières galaxies et de leur évolution peu après la grande recombinaison des noyaux atomiques et des électrons libres, source du fond de rayonnement microonde. Il résumera ensuite quelques-unes des grandes interrogations qui ont récemment surgi, incluant le « feu d’artifice » de trous noirs massifs émanant de l’évolution d’étranges étoiles supermassives dont la fusion est observée par les observatoires d’ondes gravitationnelles (LIGO et VIRGO). Enfin, faut-il mettre au rancart nos théories les plus chères? Est-il peut-être encore trop tôt pour faire un grand ménage.
Frédérique Baron
Gestionnaire de projets d’instrumentation au Laboratoire d’astrophysique expérimentale (LAE) de l’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM)
« L’instrumentation au Laboratoire d’astrophysique expérimentale de l’Observatoire du Mont-Mégantic »
Frédérique Baron est la coordonnatrice du Centre de recherche en astrophysique du Québec (CRAQ). Elle était auparavant médiatrice scientifique à l’Institut de recherche sur les exoplanètes en 2020-2021, ainsi que la coordonnatrice scientifique à l’éducation et au rayonnement par intérim, en 2018-2020. Elle a fait sa thèse de doctorat à l’Université de Montréal sous la supervision de David Lafrenière et Étienne Atigau, et elle se spécialise dans la recherche de planètes géantes gazeuses à grandes séparations à l’aide de la méthode d’imagerie directe.
Le projet de doctorat (2014-2019) de Frédérique Baron avait comme objectif de rechercher, par imagerie directe, les compagnons exoplanètes à très grande orbite autour des 180 étoiles les plus jeunes du voisinage solaire. Les exoplanètes recherchées auraient une masse de 1 à 10 fois la masse de Jupiter, un demi-grand axe entre 1 000 et 5 000 unités astronomiques (UA) et orbiteraient autour d’étoiles ayant un âge inférieur à 100 millions d’années.
Synopsis : Le Laboratoire d’astrophysique expérimentale (LAE) de l’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM) répond aux défis technologiques posés par la conception d’instruments performants pour une meilleure compréhension de l’Univers. Nous y construisons des instruments astronomiques pour notre télescope, mais aussi pour des télescopes situés partout dans le monde. Venez découvrir les dernières créations du LAE et les projets à venir pour les prochaines années.
Louis Asselin
Professeur de physique et d’astrophysique au Cégep Beauce-Appalaches
« Les 4 lois de Titius-Bode appliquées aux systèmes exoplanétaires »
M. Asselin possède une formation en astrophysique de l’Université de Montréal. Il est professeur de physique et d’astrophysique au Cégep Beauce-Appalaches (St-Georges de Beauce) depuis 32 ans. Il est le président fondateur du Club d’astronomie de St-Georges de Beauce (SGB) qui existe depuis 13 ans. Au cours des années, M. Asselin s’est donné comme mission de rendre accessible et de vulgariser le caractère scientifique de l’astronomie d’observation. En tant qu’astronome amateur, M. Asselin s’est intéressé à la spectroscopie à l’imagerie polarimétrique. Son nouveau champ d’intérêt est la spectroscopie polarimétrique. D’aucun intérêt pour la majorité des gens!
Ses multiples perfectionnements au cours des années l’ont amené à exporter son expertise en 2011 au Burkina Faso. Il a été récipiendaire d’une bourse pour mettre sur pied une équipe de recherche scientifique impliquant des étudiants du collégial entre 2012 et 2016.
Synopsis : La loi de Titius-Bode telle que nous la connaissons ne s’appliquerait que pour notre Système solaire. Est-ce une coïncidence? Existe-t-il une loi différente plus générale qui s’appliquerait à tous les systèmes planétaires connus? Nous verrons les développements futurs et prévisions de ces lois de Titius-Bode sur la recherche des exoplanètes.
Carmelle Robert
Professeure à l’Université Laval et chercheuse
« Relevé SIGNALS »
Mme Robert est chercheuse et professeure au département de physique, de génie physique et d’optique à l’Université Laval.
Ses recherches se concentrent autour des populations stellaires, des galaxies starbursts, de la synthèse spectrale, des étoiles massives, des vents stellaires, de l’évolution des galaxies et de la spectroscopie UV. Notamment, elle caractérise les régions de formation stellaire jeunes et vieilles qui sculptent l’allure des galaxies et mémorisent les phénomènes qui les font naitre, afin de retracer l’histoire évolutive des galaxies.
Synopsis : Mme Robert présentera ses travaux actuels en lien avec le relevé SIGNALS. Ces travaux étudient la formation stellaire dans des galaxies proches avec l’imageur spectroscopique SITELLE du Télescope Canada-France-Hawaii.
Laurent Drissen
Professeur à l’Université Laval et spécialiste des étoiles massives
« Les nébuleuses Wolf-Rayet observées avec SITELLE »
M. Drissen est chercheur et professeur au département de physique, de génie physique et d’optique à l’Université Laval.
Depuis une quinzaine d’années, il travaille au développement de spectromètres imageurs à transformée de Fourier (iFTS), des instruments permettant d’obtenir le spectre de chaque source de lumière dans un champ de vue de 11 minutes d’arc, dans des plages choisies de longueur d’onde du domaine du visible.
En compagnie de nombreux étudiants et collaborateurs dans l’industrie (en particulier la compagnie ABB-Bomem de Québec), il a dirigé la conception et la construction de SpIOMM pour l’Observatoire du Mont-Mégantic.
Plus récemment, il a supervisé le développement de SITELLE, un instrument semblable à SpIOMM, qui est maintenant installé au télescope Canada-France-Hawaii. Grâce à SITELLE, M. Drissen et ses collaborateurs étudient les nébuleuses de gaz ionisé de la Voie lactée, les galaxies spirales proches et les lointains amas de galaxies. Laurent Drissen est aussi actif dans le domaine de la vulgarisation scientifique ; il a longtemps été chroniqueur régulier à l’émission « Les années lumière » de Radio-Canada.
Synopsis : Les étoiles Wolf-Rayet (WR) représentent une des phases finales de l’évolution des étoiles les plus massives. Certaines d’entre elles sont entourées d’une nébuleuse créée par leur très puissant vent stellaire: un des exemples les plus connus est NGC 6888, la Nébuleuse du Croissant. Après une brève introduction sur les étoiles massives et la phase Wolf-Rayet en particulier, je présenterai les travaux de notre équipe portant sur ces nébuleuses, effectuées avec le spectromètre imageur SITELLE au télescope Canada-France-Hawaii. SITELLE est le résultat d’une collaboration de longue date entre la compagnie ABB et l’Université Laval. Je parlerai de nos travaux sur des nébuleuses WR de la Voie lactée, mais aussi sur une cartographie complète de ces objets dans les galaxies proches telles de M31 et M33.
Johanne Roby
Professeure de chimie et chercheuse en pollution lumineuse au Cégep de Sherbrooke
« Une oasis de nuit étoilée en milieu urbain à Sherbrooke : restaurer des espaces et des corridors de noirceur »
Elle coordonne entre autres le projet Oasis de nuit étoilée dans la future Réserve naturelle du parc du Mont-Bellevue à Sherbrooke (oasisnuitetoilee.org). Mme Roby a développé une expertise dans le domaine de l’éclairage public et domestique ainsi que ses effets sur l’environnement nocturne et la santé humaine. Elle intègre des projets de recherche novateurs à son enseignement afin de stimuler l’intérêt des jeunes collégiens pour les sciences appliquées et les sciences de la santé en les exposant aux questions liées au développement et à l’utilisation de nouvelles technologies d’éclairage telles que les DEL.
En collaboration avec ses étudiants, ils développent une base de données spectrale de tous les types d’éclairage artificiel. Cette base de données permet un accès rapide et convivial aux spectres lumineux et aux principales caractéristiques d’une multitude d’ampoules vendues sur le marché (LSPDD.com). De plus, Mme Roby et son collègue, Martin Aubé (professeur de physique au Cégep de Sherbrooke) ont développé des indices spectraux qui facilitent l’évaluation des différents impacts de l’éclairage sur la santé et l’environnement. Mme Roby a donné plusieurs conférences et entrevues sur l’impact de l’éclairage artificiel sur la santé, la faune, la flore et le ciel nocturne, dont plusieurs sur invitation, tant au Québec qu’à l’international.
Mme Roby est également membre de l’International Artificial Light at Night Committee (www.artificiallightatnight.org). ALAN est une conférence multidisciplinaire unique qui couvre tous les aspects de la lumière artificielle nocturne et réunit les plus grands experts mondiaux dans les domaines liés à l’éclairage. Depuis sa première édition, elle a apporté chaque année des bénéfices significatifs aux acteurs du domaine, tant en termes de recherche technique que de planification urbaine et de normes d’éclairage plus saines. ALAN est la plus grande conférence consacrée aux impacts, positifs et négatifs, de l’éclairage artificiel nocturne.
Synopsis : La pollution lumineuse augmente de manière continue avec l’étalement urbain. Les espaces d’obscurité se font dorénavant de plus en plus rares sur la planète. Depuis 2019, le groupe de recherche de pollution lumineuse du Cégep de Sherbrooke a lancé un projet visant à créer une oasis urbaine de nuit étoilée dans le parc du Mont-Bellevue situé au cœur de la ville de Sherbrooke qui a reçu en 2022 l’accréditation « premier lieu protégé de ciel étoilé au Canada » de l’International Dark Sky Association (IDA). Un des projets consiste à mettre en place un plan d’action pour la création d’une trame noire pour les espèces nocturnes sur le territoire du parc et ses environs. Mme Roby discutera des impacts et enjeux liés à la pollution lumineuse sur la faune, la flore, le ciel étoilé et la santé humaine et des étapes et enjeux qui ont permis l’établissement d’une telle zone protégée au cœur d’une grande ville telle que Sherbrooke.
Robert Lamontagne
Astrophysicien chargé de cours à l’Université de Montréal et auparavant directeur du télescope de l’Observatoire du Mont-Mégantic et coordonnateur du Centre de recherche en astrophysique du Québec.
« La science désenchante-t-elle le monde? »
Astrophysicien et chargé de cours à l’Université de Montréal. Désormais à la retraite, il a successivement été astronome ingénieur, directeur du télescope de l’Observatoire du Mont-Mégantic et coordonnateur du Centre de recherche en astrophysique du Québec.
Ses travaux de recherche ont porté sur l’étude des propriétés des étoiles Wolf-Rayet, naines blanches et sous-naines.
Depuis plus de trente ans, il s’intéresse à la nouvelle science de l’astrobiologie, dont l’objectif est de comprendre l’origine et l’évolution de la vie dans l’Univers.
Il s’est mérité plusieurs prix d’excellence en enseignement décernés par l’Université de Montréal. Il a aussi reçu le grade de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade, décerné par l’Assemblée parlementaire de la francophonie, pour sa contribution à la diffusion de la science et de la culture scientifique auprès du public.
Synopsis : Depuis la nuit des temps, l’humanité cherche à comprendre le monde qui l’entoure. D’où venons-nous? Que nous réserve l’avenir? Quelle est notre place dans l’univers? Sommes-nous seuls dans le cosmos? Nos ancêtres trouvaient des explications et des réponses en invoquant des esprits, des dieux et des déesses, des monstres et des héros. Pour eux, l’enchantement de l’univers donnait un sens à leur existence. Or, petit à petit, avec le développement de la philosophie naturelle, le fil qui nous reliait à ce monde magique s’est étiolé. Notre connexion cosmique s’est rompue. La science moderne peut-elle retisser un nouveau lien? Peut-elle réenchanter le monde?
Julie Bolduc-Duval
Astrophysicienne et directrice du programme éducatif À la découverte de l’univers
« Brunch-causerie »
Formée en astrophysique et en éducation, Julie Bolduc-Duval partage sa passion pour l’astronomie depuis près de 25 ans. Elle a travaillé dans des observatoires et enseigné au niveau collégial avant de fonder et diriger le programme éducatif en astronomie À la découverte de l’univers en 2011. Depuis, elle a formé des milliers d’enseignant.e.s de partout au pays et aidé des centaines de milliers de jeunes à découvrir l’univers. Son travail a été reconnu en 2020 par la Société canadienne d’astronomie par le prix Qilak pour la communication, l’éducation et la sensibilisation du public en astronomie. Depuis le début 2024, elle peut ajouter auteure à son parcours puisqu’elle a co-écrit le livre Éclipse, publié aux Éditions MultiMondes.
Marie-Eve Naud
Coordonnatrice scientifique à l’éducation et au rayonnement de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes (iREx) à l’Université de Montréal, astrophysicienne et communicatrice scientifique
« Brunch-causerie »
Elle conçoit et contribue à nombre d’initiatives qui permettent à toute l’équipe de l’iREx d’entrer en relation avec des publics variés pour parler de l’Univers. Marie-Eve est particulièrement fière des initiatives auxquelles elle a contribué dans le cadre de l’éclipse solaire totale du 8 avril 2024, ainsi que toutes celles qui s’adressent aux jeunes, comme La petite école de l’espace pour les 3 à 8 ans ou le projet Des exoplanètes à l’école pour les jeunes du primaire, du secondaire et du collégial.
Synopsis : Julie Bolduc-Duval et Marie-Eve Naud, expertes en communication de l’astronomie, animeront un brunch-causerie sur les initiatives en éducation et communication scientifique de leurs organisations respectives. Elles aborderont les projets qu’elles mènent en collaboration et partageront les stratégies qu’elles ont développées pour susciter l’intérêt des jeunes (et moins jeunes!) pour l’astronomie et enrichir la culture scientifique des gens d’ici.
À la découverte de l’univers (https://www.decouvertedelunivers.ca/), un programme d’éducation en astronomie dirigé par Julie Bolduc-Duval, aide les enseignants et éducateurs de partout au Canada à aborder cette science depuis 2009. Il est offert par l’Institut Dunlap à Toronto et supporté par des astrophysiciens de partout au pays. Ils offrent notamment des formations en lignes gratuites et des ressources éducatives gratuites pour tous.
De son côté, l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes (https://exoplanetes.umontreal.ca/) possède depuis sa création en 2014 un dynamique programme d’éducation et de rayonnement, mené par Marie-Eve Naud et son équipe d’astrophysiciennes expertes en communication scientifique. Tous les membres de l’institut sont activement impliqués dans une panoplie d’activités qui permettent de promouvoir leurs avancées spectaculaires dans le domaine des exoplanètes et de l’astronomie, et d’inspirer de futurs passionnés d’astronomie.
Frédéric Grandmont
Physicien/Ingénieur, Ingénierie avancée | Responsable du développement technologique et commercial, Systèmes spatiaux et défense chez ABB Canada
« ABB; le génie québécois dans l’espace à la recherche de la vie extra-terrestre! »
Le Dr Frédéric Grandmont a complété son doctorat, il a développé un nouveau type de caméra hyperspectrale pour l’astronomie à la suite d’une proposition d’instrument canadien pour le télescope spatial James Webb. Il a reçu la médaille CASCA/RASC Plasket en 2007 pour ces travaux précurseurs à l’Instrument SITELLE opérant au télescope Canada-rance-Hawaï depuis 2016. Débutant comme ingénieur système en 1998, Frédéric dirige aujourd’hui le développement des marchés de l’astronomie et des opportunités spatiales privées chez ABB Canada, le plus grand fournisseur de systèmes optiques personnalisés pour l’espace au Canada.
Synopsis : La très grande majorité des grandes réalisations et innovations spatiales se produisent en industrie sous la supervision de représentants gouvernementaux qui ne possèdent généralement pas toute la connaissance détaillée des modules qui composent leurs super engins. En effet, ABB est devenue au fil des 3 dernières décennies le leader des systèmes optiques spatiaux au pays et un nom qui résonne à l’international. Les projets se multiplient avec des technologies permettant à notre civilisation de nous rapprocher du moment charnière ou nous auront confirmé que la vie a bel et bien démarré ailleurs dans l’univers. M. Grandmont donnera un aperçu de quelques projets inspirants sur lesquels ils ont travaillé dans une salle blanche près de chez nous!
Damien Lemay
Bachelier en physique, auparavant ingénieur et chargé de cours à l’UQAR
« Science citoyenne et collaboration professionnel-amateur »
Après avoir obtenu un baccalauréat en Physique de l’Université Laval en 1966, Damien a fait carrière comme ingénieur à Québec Téléphone, devenu Telus Québec en l’an 2000. Il a connu la transmission des signaux sur fils, via les micro-ondes, la fibre optique et finalement l’Internet. Aussi, à trois reprises, il a été chargé de cours à l’UQAR.
Son intérêt pour l’astronomie remonte à son enfance et cette passion l’a animé toute sa vie. Il a acquis son premier télescope en 1962 et plusieurs autres vont suivre. Aujourd’hui à la retraite, il demeure sur les bords du Lac à l’Anguille à St-Anaclet de Lessard près de Rimouski où il a érigé un observatoire abritant deux télescopes. Un C14 est dédié à la photométrie des étoiles variables et un C11 Edge pour la spectroscopie. Un autre abri du genre niche protège un newtonien de 24 po réservé à l’observation visuelle. Pour plus de détails, voir : https://www.astrorimouski.net/membres/damien/astronomie/index.htm
Il a aussi été impliqué dans l’administration de plusieurs organisations telles que le Club d’Astronomie de Rimouski, la Fédération des astronomes amateurs du Québec (FAAQ), la Société Royale d’Astronomie du Canada (SRAC), etc.
Il s’est mérité plusieurs prix tels le Trophée Méritas de la FAAQ (1982), la Médaille Chant de la SRAC (1987) et le volet national du Prix du bénévolat en Loisir et en sport Dollard-Morin du gouvernement du Québec et chapeauté par le Conseil Québécois du Loisir (2011). Enfin, l’astéroïde (10284) Damienlemay fut nommé en son honneur en 2022.
Synopsis : Comme les autres loisirs, l’astronomie amateur est une activité que l’on fait d’abord pour le plaisir. Mais pour les personnes les plus engagées, il est possible d’y ajouter l’utile à l’agréable. En effet, ces amateurs peuvent contribuer à l’avancement de la science en collaborant avec les professionnels sur divers projets et le réseau internet étend cette collaboration à l’échelle de la planète.
Il faut se rappeler qu’à tout instant, c’est la nuit pour certains amateurs, ce qui offre la possibilité de surveiller des cibles en continu pendant plusieurs jours, une possibilité qui permet des projets inédits.
Dans ma présentation, je vais faire une revue de ce qu’on peut faire et fournir des cas concrets auxquels participent des amateurs de chez nous.
Richard Lachance
Ingénieur système principal et entrepreneur, RLL Consulting
« Introduction à l’astrodynamique : de Kepler à SpaceX »
M. Lachance Ph.D. est un scientifique expérimenté de la science spatiale qui possède plus de trois décennies de pratique dans le domaine de la télédétection terrestre. Tout au long de sa carrière, il a démontré son expertise dans divers aspects du développement de satellites, notamment la conception de la charge utile des instruments scientifiques, l’ingénierie système et la planification des missions. Fort d’une solide expérience en optique, en astrodynamique et en mécanique orbitale, il a contribué à l’optimisation des orbites pour différentes missions d’observation de la Terre, permettant entre autres la collecte de données d’imagerie hyper-spectrale à haute résolution.
Sa carrière a notamment été marquée par ses contributions à plusieurs projets spatiaux révolutionnaires pour l’ASC, la NASA, JPL, la NOAA, l’ESA et la JAXA, où il a dirigé des équipes multidisciplinaires pour la conception, le développement et le déploiement de plateformes de télédétection avancées. Son expertise technique pratique et sa passion pour l’exploration spatiale font de lui une figure respectée dans la communauté scientifique. Ses contributions ont notamment amélioré notre compréhension de la planète et ouvert la voie à des applications novatrices dans la surveillance de l’environnement et la recherche scientifique.
En plus de ses réalisations professionnelles, M. Lachance est connu pour son dévouement à l’éducation et au mentorat. Au fil des ans, il s’est engagé activement auprès d’étudiants et de jeunes professionnels, partageant ses connaissances et son enthousiasme pour la science et la technologie. L’engagement de M. Lachance à encourager la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs a eu un impact durable sur l’industrie, inspirant les futurs leaders et les innovateurs dans le domaine des technologies spatiales.
Synopsis : M. Lachance dans cette conférence retracera, en premier temps, l’évolution des concepts fondamentaux de l’astrodynamique dans l’histoire. Comment le géocentrisme et les mouvements circulaires parfaits ont été progressivement remplacés par les lois du mouvement et de la gravitation universelle de Newton, qui ont jeté les bases de notre compréhension moderne de la dynamique orbitale. Cette rétrospective historique servira de point de départ pour illustrer comment les découvertes fondamentales ont façonné les méthodes actuellement utilisées pour décrire et prédire le comportement des objets dans l’espace. En deuxième lieu, la conférence se focalisera sur les calculs de trajectoire et les techniques d’injection en dans l’espace. Il discutera aussi du problème à trois corps en donnant des exemples de solutions possibles. Enfin, il explorera l’équation de la fusée de Tsiolkovski (the « Rocket Equation »), outil crucial pour comprendre la relation entre la masse de carburant, la vitesse d’éjection et l’accélération nécessaire pour atteindre l’altitude souhaitée. Cette conférence offrira ainsi une vue d’ensemble complète des concepts théoriques et pratiques qui sous-tendent l’astrodynamique moderne.
Camille Poitras
Étudiante à la maîtrise du Groupe de Recherche en Astrophysique de l’Université Laval
« Les ÉGRAUL ont eu chaud en 2024! »
Camille Poitras est actuellement étudiante à la maîtrise en astrophysique à l’Université Laval. Bien qu’elle ait commencé sa maîtrise en mai dernier, se concentrant sur les dynamiques des filaments induit par le trou noir supermassif de M87, elle fait partie du groupe de recherche en astrophysique de l’Université Laval depuis plus de deux ans et demi. Durant cette période, elle a réalisé des stages portant sur les spectres stellaires, pour ensuite se pencher sur les régions de formation stellaire et l’évolution chimique de deux galaxies en interaction.
Parallèlement à ses recherches, Camille s’investit activement dans la vulgarisation scientifique, participant à des initiatives éducatives lors d’événements publics, de festivals, et en réalisant des présentations dans les écoles primaires et secondaires. Grâce à ces initiatives, elle s’efforce de partager sa passion pour l’astrophysique et rendre la science accessible et engageante pour tou.te.s.
Synopsis : L’année 2024 a été bien chargée pour les Étudiant.e.s du Groupe de Recherche en Astrophysique de l’Université Laval. Camille Poitras, étudiante à la maîtrise, et Maxime Royer, étudiant au doctorat, présenteront les travaux réalisés par leurs camarades du GRAUL. Ils discuteront des avancées réalisées cette année, ainsi que des publications scientifiques produites par certains d’entre eux. De nombreuses conférences, tant locales qu’internationales, faisaient partie de leur agenda, et ils nous emmèneront sur les lieux de ces événements. Pour finir, ils partageront leurs expériences concernant l’éclipse solaire ainsi que l’organisation qui l’entourait, sans oublier leurs activités de vulgarisation scientifique associées. Somme toute, une année forte en travail et en émotions !
Maxime Royer
Étudiant au doctorat du Groupe de Recherche en Astrophysique de l’Université Laval
« Brunch-causerie Mont-Cosmos »
Maxime tente actuellement de terminer un doctorat en astrophysique à l’université Laval. Il fait partie du Groupe de Recherche en Astrophysique de l’Université Laval depuis 2016 au début de sa maîtrise. Il travaille depuis maintenant 8 ans à comprendre la thermodynamique de régions HII galactiques par le biais de l’instrument SITELLE. Ces deux objets de recherche sont NGC7538 et un petit bout de la fabuleuse Nébuleuse d’Orion. Il travaille aussi, par le biais d’interférométrie Fabry-Perrot, à comprendre l’impact de la turbulence sur les caractéristiques dynamique et physique du gaz à petite échelle dans les régions HII.
Quand il n’a pas la tête dans ses images et données, Maxime s’occupe de l’Observatoire de Mont-Cosmos, appartenant à l’Université Laval. Il participe au conseil d’administration de l’observatoire depuis la fin 2017 et Maxime a récemment été nommé à la tête de l’organisation comme président. Il travaille depuis plusieurs années sur l’amélioration du site et de l’instrumentation du Mont-Cosmos. Son but est de promouvoir l’astrophysique au grand par le biais de l’accessibilité des instruments et des spécialistes du domaine.
Synopsis : Situé au cœur des Appalaches dans la municipalité de St-Elzéar-de-Beauce à quelques encablures de la ville de Québec, le Mont-Cosmos est un site offrant une vue incomparable sur la Vallée du St-Laurent et les montagnes avoisinantes. Avec plus de 5 km de sentiers pédestres qui permettent de profiter de ce paysage magnifique, le site abrite depuis maintenant plus de 50 ans l’Observatoire du Mont-Cosmos qui offre un lieu de rencontre privilégié aux astronomes amateurs du plus néophyte au plus chevronné, qu’il soit de la région ou tout simplement de passage !
Maxime Royer et François Côté animeront la première partie du brunch-causerie en présentant les dernières activités et nouvelles de l’Observatoire du Mont-Cosmos.